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La Commission Européenne approuve l’extension de l’indication d’Opdivo (nivolumab)
26/05/2016 - 04:46

Bristol-Myers Squibb a annoncé aujourd’hui que la Commission Européenne a approuvé Opdivo (nivolumab), en monothérapie pour le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé ou métastatique préalablement traité par une chimiothérapie chez les patients adultes. Opdivo est le premier inhibiteur PD-1 approuvé en Europe à démontrer dans deux études de phase III distinctes un bénéfice en termes de survie globale (SG) par rapport à la chimiothérapie : Checkmate 017 pour le CBNPC épidermoïde et Checkmate 057 pour le CBNPC non épidermoïde. Ces deux études confirment l’intérêt d’Opdivo dans le CBNPC préalablement traité, indépendamment de l’expression de PD-L1. Cette autorisation permet une mise sur le marché élargie d’Opdivo dans le CBNPC préalablement traité dans les 28 états membres de l’Union européenne.

Emmanuel Blin, senior vice president, Head of Commercialization, Policy and Operations, Bristol- Myers Squibb, a déclaré : « Chez Bristol-Myers Squibb, notre objectif est d’améliorer l’espérance de vie des patients atteints de cancers difficiles à traiter tel que le cancer du poumon non à petites cellules. L’approbation d’aujourd’hui reflète bien notre engagement à mettre notre connaissance de l’immuno- oncologie, et une potentielle survie à long terme, au service d’une large population de patients atteints d’un cancer du poumon en Europe. Opdivo est désormais le seul inhibiteur PD-1 approuvé en Europe à avoir démontré, dans de deux essais distincts de phase III, un avantage significatif en termes de survie au sein de cette ONCBE16NP02684-01 population de patients, offrant une nouvelle option de traitement, aux patients qui combattent cette maladie. »

Cette approbation est fondée sur les résultats de l’essai de phase III CheckMate -057, qui ont été publiés dans « The New England Journal of Medicine ». Dans l’étude CheckMate -057, Opdivo a été évalué par rapport au docétaxel, chez des patients atteints de CBNPC avancé non- épidermoïde, indépendamment de l’expression du PDL-1. Opdivo a démontré une SG supérieure au docétaxel, avec une diminution de 27 % du risque de décès (RR : 0,73 [IC à 95 % : 0,59-0,89 ; p = 0,0015]) avec un taux de survie à un an de 51 % pour Opdivo (IC à 95% : 44,6- 56,1) contre 39 % pour le docétaxel (IC à 95 % : 33,3-44,6). L’analyse des bio-marqueurs pour l’expression du PD-L1 n’est pas nécessaire avec Opdivo. Le résumé des caractéristiques du produit mentionne que les médecins doivent tenir compte de l’apparition tardive de l’effet d’Opdivo avant de débuter le traitement chez les patients de moins bon pronostic et/ou présentant une maladie agressive. Chez les patients atteints d’un CBNPC non épidermoïde, un plus grand nombre de décès a été observé dans les 3 premiers mois sous Opdivo comparé au docétaxel. Les facteurs associés à un décès précoce étaient un mauvais pronostic et/ou une maladie plus agressive, combinés à une expression tumorale du PD-L1 faible ou absente.

Le Dr Luis Paz-Ares, MD, Hospital Universitario Doce de Octubre, Madrid, Espagne, a commenté: «L’approbation reçue ce jour étend la disponibilité d’Opdivo comme option thérapeutique à un plus vaste éventail de patients atteints d’un cancer du poumon – cancer du poumon non à petites cellules non épidermoïde avancé préalablement traité – qui représente la majorité des cas de cancer du poumon diagnostiqués. Cette approbation est importante pour les patients et leurs familles en attente de nouvelles options thérapeutiques. » Etant donné qu’Opdivo est le seul inhibiteur anti-PD1 autorisé ayant démontré un bénéfice en termes de survie par rapport à un traitement standard, indépendamment de l’expression PD-L1, les professionnels de la santé peuvent désormais offrir le traitement Opdivo aux patients qui ont déjà été traités par chimiothérapie sans devoir passer un test de bio-marqueurs pour déterminer l’expression de PD-L1.

Un taux de survie globale supérieur à celui du docétaxel dans le CBNPC avancé non épidermoïde préalablement traité

CheckMate -057 est une étude de phase III en ouvert, randomisée, qui a comparé Opdivo au docétaxel chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) non épidermoïde avancé, avec comme critère d’évaluation principal la survie globale (SG). Les critères d’évaluation secondaires comprenaient notamment le taux de réponse objective (TRO) et la survie sans progression (SSP). Cette étude a inclus les patients, indépendamment de l’expression de PD-L1. Dans l’étude, les patients ont été randomisés pour recevoir Opdivo (3 mg/kg par voie intraveineuse toutes les deux semaines) ou docétaxel (75mg/m2 par voie intraveineuse toutes les trois semaines). L’analyse intermédiaire pré-spécifiée a été menée lorsque 413 événements ont été observés (93 % du nombre prévu d’événements pour l’analyse finale).

Opdivo a démontré une SG supérieure dans le CBNPC non épidermoïde avancé préalablement traité, par rapport au docétaxel, avec une diminution de 27 % du risque de décès (RR : 0,73 [IC à 95 % : 0,59-0,89 ; p = 0,0015]), et un taux de survie à un an de 51 % pour Opdivo (IC 95% : 44,6- 56,1) contre 39 % pour le docétaxel (IC à 95 % : 33,3-44,6). La SG médiane était de 12,2 mois pour les patients sous Opdivo (IC à 95 % : 9,66-14,98) et de 9,4 mois dans le bras docétaxel (IC à 95 % : 8,0-10,68). Dans le bras Opdivo, le TRG était de 19 % (56/292 ; 4 réponses complètes, 52 réponses partielles ; IC à 95 % : 15-24) et de 12 % dans le bras docétaxel (36/290 ; 1 réponse complète, 35 réponses partielles ; IC à 95 % : 9-17, p = 0,0246). Pour les patients ayant reçu Opdivo, la durée médiane de réponse était 17,2 mois versus 5,6 mois avec le docétaxel. La SSP médiane était de 2,3 mois pour Opdivo par rapport à 4,2 mois pour le docétaxel (RR : 0,92 [IC à 95 % : 0,77-1,11, p = 0,3932]).

Les résultats d’une analyse exploratoire multivariée post-hoc ont indiqué que les patients traités par Opdivo qui présentaient un pronostic plus sombre et/ou dont la maladie était plus agressive, pouvaient, en cas d’expression tumorale du PD-L1 faible ou inexistante, présenter un risque de décès plus important au cours des 3 premiers mois [bras Opdivo (59/292, 20,2 %) comparativement au bras docétaxel (44/290, 15,2 %)]. Aucun décès précoce n’a été attribué à la toxicité du médicament à l’étude dans les deux bras.

Le profil de tolérance d’Opdivo dans l’étude CheckMate -057, était cohérent avec les études précédentes.

CheckMate -017 est un essai clinique, randomisé, en ouvert, de phase III qui a comparé Opdivo 3 mg/kg administré par voie intraveineuse pendant 60 minutes toutes les deux semaines au traitement de référence, le docétaxel 75 mg/m2 administré toutes les 3 semaines par voie intraveineuse chez des patients atteints d’un CBNPC épidermoïde avancé après progression pendant ou après un traitement antérieur par un doublet de chimiothérapie à base de platine. Le critère d’évaluation principal de l’étude était la SG, les critères secondaires étaient notamment la survie sans progression (SSP) et le taux de réponse globale (TRG). L’étude a inclus tous les patients, indépendamment de l’expression du PD-L1.

Les résultats de CheckMate -017 ont montré une réduction du risque de décès de 41 % (RR 0,59, IC 96,8% : 0,43-0,81 ; p = 0,0002) avec un taux de survie à un an de 42 % pour Opdivo (42,1 % [IC à 95% : 33,7 ; 50,3]) par rapport à 24% (23,7% [IC 95% : 16,9, 31,1]) pour le docétaxel. La SG médiane était de 9,2 mois pour Opdivo contre 6 mois pour docétaxel. Opdivo a également démontré une amélioration statistiquement et cliniquement significative à travers les différents critères secondaires, le TRG et la SSP, par rapport au docétaxel chez les patients atteints de CBNPC épidermoïde avancé préalablement traité. L’avantage de survie a été observé indépendamment de l’expression du PD-L1 à tous les niveaux d’expression pré- spécifiés (1 %, 5 % et 10 %). Dans CheckMate -017, le profil de tolérance d’Opdivo était cohérent avec les études antérieures. Les résultats de Checkmate-017 ont été publiés dans « The New England Journal of Medicine » et ont été présentés à l’ASCO en 2015.